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Commentaires à propos du tome 15

Guillaume le conquérant

La fin du règne de Guillaume le conquérant fut marquée par la querelle avec son fils Robert. Après une brève réconciliation et la campagne d’Ecosse menée par Courteheuse, ce dernier n’ai pas réapparu à la cour de son père jusqu’à son décès.
Les raisons de la brouille de Guillaume avec son demi-frère Odon de Bayeux ne sont pas très claires. Il semble que le comte-évêque ait préparé une expédition en Italie, dont on ne connait pas la finalité. D’autre part Odon fut l’un des Normands les plus détestés par les Saxons, tant il se montra cruel envers les vaincus d’Hastings. Quoi qu’il en soit Guillaume le fit emprisonner et il ne le libéra, de mauvais grès, que sur son lit de mort.a
J’ai décrit la blessure mortelle de Guillaume telle que l’ont rapportée les chroniqueurs de l’époque. La longue agonie du roi me fait plutôt pencher pour une péritonite par rupture de la vésicule biliaire ou par perforation digestive. Les incidents qui ont marqué la cérémonie de son inhumation dans la cathédrale Saint-Etienne de Caen, sont retracés fidèlement.
La reine Mathilde est probablement décédée de la peste, car une épidémie de ce mal a sévi à Caen au moment de son décès. Signalons au passage que Jason avait bien découvert le mode de transmission du bacille de la peste, mais il était en avance sur son temps, car on ne comprit réellement le rôle des puces du rat que bien des siècles plus tard.

Robert Guiscard

zL’étonnante épopée de Robert Guiscard est retracée dans le livre de manière assez fidèle. Ce grand guerrier fut à deux doigts de renverser le basileus, et il n’échoua qu’à cause du soutien qu’il apporta au pape Grégoire. Il inventa réellement un pseudo empereur Michel IV pour convaincre sa noblesse de le suivre dans les Balkans et ses mercenaires Sarrazins dévastèrent bien Rome comme nous le décrivons. Ce fut l’un des pires sacs que connut la ville éternelle au court de son histoire.
Robert Guiscard serait probablement mort de la typhoïde après avoir débarqué sur l’île de Céphalonie. Les péripéties décrites lors du retour de sa dépouille sont exactes : on faillit perdre son corps qui tomba à la mer et ne fut « repêché » qu’in extremis.

 

Alexis Comnène

Le grand empereur Byzantin fut, lui aussi, l’un des personnages majeurs de cette fin du XIème siècle. Sa prise du pouvoir est rapportée assez fidèlement. Je me suis efforcé de décrire la capitale de l’empire Byzantin avec le maximum d’exactitude. La muraille de Théodose était la principale défense de la cité au moment où Alexis Comnène en fit le siège. C’est bien le chef des Némitzois qui lui ouvrit la porte Charisios, après s’être fait graisser la patte.

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Dès son arrivée au pouvoir, le basileus eut fort à faire. Il fut défait aussi bien par les Normands de Robert Guiscard que par les Petchenègues, mais il sauva sa tête et son empire grâce à d’habiles tractations plus que sur les champs de bataille. Il soudoya l’empereur Henri comme je le décris dans le livre (les sommes précisées sont exactes). Il recruta nombre de Normands dans le camp adverse, exploitant adroitement la cupidité et les divisions de ses ennemis. Il fit de même contre les Scythes, et il fut sauvé par la mésentente entre les Petchenègues et les Coumans, qui, après leur victoire de Druras et s’ils s’étaient entendus, auraient pu marcher sur Constantinople sans véritable opposition. Ces premiers épisodes du règne d’Alexis préfigurent la grande habilité politique que montrera le basileus lors des croisades.


Les grandes figures de l’Eglise

Le pape Grégoire VII a laissé son nom à la réforme dite « Grégorienne ». Sa lutte acharnée contre l’empereur Henri IV reste connue comme l’un des grands épisodes de l’effort que fit l’Eglise d’alors pour s’émanciper du pouvoir des laïcs. La fin de son pontificat fut cependant marquée par le sac de Rome, lui imposant un exile dont il ne revint pas.
La seconde moitié du XIème siècle vit l’émergence de nouveaux ordres religieux et la remise en question de la règle bénédictine qui était prônée jusque-là dans la grande majorité des monastères.  Trois grands réformateurs du cénobitisme furent contemporains. Etienne de Muret fut à l’origine de l’ordre des Grandmontains, même si les disciples du maître n’iront s’installer à Grandmont qu’après sa mort. Bruno de Cologne, fonda l’ordre des Chartreux et Robert de Molesme, celui des Cisterciens. Ces grandes personnalités ne se sont certainement pas rencontrées en Limousin dans la cabane d’Etienne à Muret, comme je l’imagine dans le livre. Cependant Bruno et Robert se connaissaient et se sont côtoyés. Ces nouveaux courants de pensée avaient tous un dénominateur commun : le retour à un monachisme plus dépouillé et à une vie plus proche de l’érémitisme, Etienne et Bruno étant eux-mêmes des ermites.